H-2049


Le constat est fait: au travers de cette extinction de masse, la vie va perdurer. Elle prendra d’autre formes, d'autres horizons. Peut-être, l'humanité disparaitra, pour laisser place à une autre forme de vie. Une vie plus intelligente de ses 100 millions d’années d’évolution post-humanité, une vie plus à-même de conserver et chérir son propre habitat, à le comprendre. Alors, de l’humanité, ce n’est pas les ruines de ses bâtiments, ni le reste de ses civilisations, que cette nouvelle forme de vie étudiera. Des centrales nucléaires et des églises, en tant d’années, il n’en restera rien. Cette vie intelligente future ne percevra qu’un seul indice de par lequel nous léguons une preuve de notre existence : c'est parce que dans les fossiles, ils pourront voir un affaissement drastique quasi instantané de presque toutes les formes de vie sur terre sans cause géologique et sans cause météoritique. Ce n'était jamais arrivé. Voilà comment l'Homme restera dans l'Histoire avec un grand H.



2049,


La démographie, comme prédit des scientifiques s'est stabilisée, douze milliards d'être humain peuplent alors la quasi-totalité de la surface du globe, pour les espaces encore habitables, ayant ainsi décimé petit à petit l'intégralité des espaces libres restant pour l'autre partie des vivants. Là était le vrai problème : rendre compte du respect du vivant, de l’autre vivant. Pourtant constaté dans le début des années 2000,


2038,


Ils sont là, les effets directs du réchauffement climatique prédit. Catastrophes naturelles, écologiques, biologiques. Le grand dérèglement généralisé de l'écosystème Terre. Le sol dans la mer, la mer dans le ciel et le ciel sous le sol, au milieu du champ des parkings. Rien ne va plus. La fracture de la continuité organisée et du confort acquis.


2033,


Le problème n'a jamais été la question du nombre, mais de la gestion pour le nombre. Gestion des ressources, comme la nourriture, gestion de l'utilisation de l'énergie, gestion de la sauvegarde des espaces primitifs et bien sûr, la gestion de la pollution au CO2 et au méthane, aux vues de leurs impacts sur le climat. Les conséquences du dérèglement climatique ne se sont fait sentir que bien plus tard. Lorsqu'il était dès lors, bien trop tard.


2022,


En 40 années, l'espèce humaine, qui ne représente au final que 0.01% du vivant, a réussi l'exploit d'exterminer 67% des espèces du vivant. Bouleverser purement et simplement l'ordre biologique systémique établit par 3,5 millions d'années d'évolution et de perfectionnement.

©Clément Marion tous droits réservés.
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