C'était un bête projet de deuxième année. On était déjà en janvier, et il ne me restait seulement que quelques mois pour rendre tout le dossier constitué de 7 gros projets. L'un d'eux était à traiter en architecture. Il fallait basiquement trouver un bâtiment un minimum intéressant, qui nous plaisait et qui avait un potentiel sériel.
Mon emploi du temps était fait, avec tout le travail que j'avais à faire et je n'étais pas en avance. Alors mon professeur m'a plutôt proposé de prendre un objectif à décentrement, c'est un appareil numérique, pour m'éviter l'utilisation de la chambre et d'aller au nord de Toulouse, là où je vivais à ce moment, pour photographier le premier bâtiment venu.
Hors de question de sacrifier tout ça pour une question de temps ou d'insécurité. Alors j'ai contacté la BNF, pour demander une autorisation de shoot. Ça a été un peu long, mais après quelques échanges j'en ai eu le droit, durant une matinée.
Tout content je retourne voir mon professeur, pour lui demander d'emprunter une chambre à école pour partir à Paris.
Après quelques arguments, il refuse, mais j'ai tenu tête en lui disant que j'y réfléchirai encore, jusqu'à prendre mon train trois jours plus tard. Le lendemain je lui envoie un mail pour finalement insister une dernière fois, auquel il me réponds ça après mon départ :
Salut,
viens en parlerde vive voix ce sera plus simple.
C'est pas que je veux pas que tu prennes de chambre, c'est que je crois que c'est pas efficace pour toi, on est à un moment ou il faut être un peu concentré sur les trucs utiles.
Sauf que le mal était fait. Légalement, auprès de l'école, j'avais le droit de sortir du matos. J'avais pris clairement cette liberté :
Salut Rémi,
dans la précipitation, et du fait que je n'avais pas eu de réponse alors que je devais partir, je suis passé par Laurent qui m'a permit volontiers d'en prendre une, je me suis noté dans le carnet de manière officielle. Dans tous les cas, j'ai eu des retours de chacun des bâtiments dont j'avais prévu de prendre en photo, et aucun de m'a permis de faire des prises de vues intérieures. Donc je considère un peu de voyage comme de l'entrainement/repérage. (Repérage car j'ai discuté avec une parisienne, qui m'a conseillé de me rendre au viaduc daumesnil, à paris. C'est un viaduc qui a été utilisé pour accueillir des artisans de divers domaines, ce qui est en corrélation direct avec mon dossier, dans le thème de l'artisanat.). De plus je n'ai la possibilité d'avoir l'objectif a décentrement seulement pour une matinée, 3h tout au plus. Je ne pouvais pas faire un projet d'archi en si peu de temps.
Peut importe donc, je remonterai sur paris, un second voyage, bien mieux organisé, et je ne prendrai pas de chambre cette fois-ci, pour aller, comme tu dis, à l’essentiel.
Bien à toi,
Je serai là Mardi après midi/Mercredi normalement.
Arrivé à Paris, j'utilisais là chambre (et avec un dos réducteur au format 120) pour la première fois. Je ne savais pas utiliser les bascules, et je n'ai jamais assisté à la séance d'introduction à la chambre, et a l'objectif de décentrement, comme il était prévu, pour une raison à ce jour encore inconnue ( probablement ma faute, j'ai du zapper le moment où il fallait s'inscrire sur un planning ou quelque chose comme ça).
J'ai donc fait quelques prises de vues un peu éclatées, en couleurs avec les deux films que j'avais, puis le lendemain, avec la seule bobine NB 120, je me suis rendu à la BNF.
J'ai shooté 3heures dans la matinée. J'ai eu de la chance que le temps soit avec moi, parfois la météo joue des tours, cette fois-ci elle m'a laissé tranquille.
Après avoir passé deux jours supplémentaires à Paris pour un autre projet, je rentrais à Toulouse.
Mon prof m'a interpellé dès mon arrivée à l'école : "Ouuuuh toi, il va falloir qu'on parle"
Comme quoi je lui avais désobéi, que j'avais court-circuité sa voix etc etc.
J'en ai fait qu'à ma tête, mais il ne m'avait pas interdit d'embarquer cette chambre.
Bref, il m'a dit qu'on verrait bien au niveau du résultat, et que s'ils n'étaient pas à la hauteur, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi: je serai dans la merde. (Ou quelques chose de la sorte)
J'ai développé cette pellicule avec beaucoup de stress. Il me fallait 6 images exploitables, et techniquement irréprochables. (Le sujet d'architecture avait ça d'important, avoir des perspectives bien droites, quelques chose un peu graphique.. etc)
J'ai été surpris, un peu, je crois, du résultat.. mais pas autant que lui. Haha !
Bref j'avais gagné mon pari, il ne m'a plus, après ça, fait de commentaires sur mon obsession à utiliser l'argentique pour arriver à mes fins.
C'était une petite victoire personnelle, je dois bien dire !
Mon emploi du temps était fait, avec tout le travail que j'avais à faire et je n'étais pas en avance. Alors mon professeur m'a plutôt proposé de prendre un objectif à décentrement, c'est un appareil numérique, pour m'éviter l'utilisation de la chambre et d'aller au nord de Toulouse, là où je vivais à ce moment, pour photographier le premier bâtiment venu.
Hors de question de sacrifier tout ça pour une question de temps ou d'insécurité. Alors j'ai contacté la BNF, pour demander une autorisation de shoot. Ça a été un peu long, mais après quelques échanges j'en ai eu le droit, durant une matinée.
Tout content je retourne voir mon professeur, pour lui demander d'emprunter une chambre à école pour partir à Paris.
Après quelques arguments, il refuse, mais j'ai tenu tête en lui disant que j'y réfléchirai encore, jusqu'à prendre mon train trois jours plus tard. Le lendemain je lui envoie un mail pour finalement insister une dernière fois, auquel il me réponds ça après mon départ :
Salut,
viens en parlerde vive voix ce sera plus simple.
C'est pas que je veux pas que tu prennes de chambre, c'est que je crois que c'est pas efficace pour toi, on est à un moment ou il faut être un peu concentré sur les trucs utiles.
Sauf que le mal était fait. Légalement, auprès de l'école, j'avais le droit de sortir du matos. J'avais pris clairement cette liberté :
Salut Rémi,
dans la précipitation, et du fait que je n'avais pas eu de réponse alors que je devais partir, je suis passé par Laurent qui m'a permit volontiers d'en prendre une, je me suis noté dans le carnet de manière officielle. Dans tous les cas, j'ai eu des retours de chacun des bâtiments dont j'avais prévu de prendre en photo, et aucun de m'a permis de faire des prises de vues intérieures. Donc je considère un peu de voyage comme de l'entrainement/repérage. (Repérage car j'ai discuté avec une parisienne, qui m'a conseillé de me rendre au viaduc daumesnil, à paris. C'est un viaduc qui a été utilisé pour accueillir des artisans de divers domaines, ce qui est en corrélation direct avec mon dossier, dans le thème de l'artisanat.). De plus je n'ai la possibilité d'avoir l'objectif a décentrement seulement pour une matinée, 3h tout au plus. Je ne pouvais pas faire un projet d'archi en si peu de temps.
Peut importe donc, je remonterai sur paris, un second voyage, bien mieux organisé, et je ne prendrai pas de chambre cette fois-ci, pour aller, comme tu dis, à l’essentiel.
Bien à toi,
Je serai là Mardi après midi/Mercredi normalement.
Arrivé à Paris, j'utilisais là chambre (et avec un dos réducteur au format 120) pour la première fois. Je ne savais pas utiliser les bascules, et je n'ai jamais assisté à la séance d'introduction à la chambre, et a l'objectif de décentrement, comme il était prévu, pour une raison à ce jour encore inconnue ( probablement ma faute, j'ai du zapper le moment où il fallait s'inscrire sur un planning ou quelque chose comme ça).
J'ai donc fait quelques prises de vues un peu éclatées, en couleurs avec les deux films que j'avais, puis le lendemain, avec la seule bobine NB 120, je me suis rendu à la BNF.
J'ai shooté 3heures dans la matinée. J'ai eu de la chance que le temps soit avec moi, parfois la météo joue des tours, cette fois-ci elle m'a laissé tranquille.
Après avoir passé deux jours supplémentaires à Paris pour un autre projet, je rentrais à Toulouse.
Mon prof m'a interpellé dès mon arrivée à l'école : "Ouuuuh toi, il va falloir qu'on parle"
Comme quoi je lui avais désobéi, que j'avais court-circuité sa voix etc etc.
J'en ai fait qu'à ma tête, mais il ne m'avait pas interdit d'embarquer cette chambre.
Bref, il m'a dit qu'on verrait bien au niveau du résultat, et que s'ils n'étaient pas à la hauteur, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi: je serai dans la merde. (Ou quelques chose de la sorte)
J'ai développé cette pellicule avec beaucoup de stress. Il me fallait 6 images exploitables, et techniquement irréprochables. (Le sujet d'architecture avait ça d'important, avoir des perspectives bien droites, quelques chose un peu graphique.. etc)
J'ai été surpris, un peu, je crois, du résultat.. mais pas autant que lui. Haha !
Bref j'avais gagné mon pari, il ne m'a plus, après ça, fait de commentaires sur mon obsession à utiliser l'argentique pour arriver à mes fins.
C'était une petite victoire personnelle, je dois bien dire !
