Partir loin, et avec l'idée d'une errance. Éprouver la rencontre, et provoquer le hasard. Sans savoir où l'on va ni pour combien de temps. Plus tard, avoir la surprise de découvrir des clichés que l'on peut extraire de la pellicule.
Ces photos sont un diagnostic, une façon de voir, l’observation d'un phénomène que je m'attache à comprendre. Son existence est un acte calme.
Prendre la mesure de l'autre, observer son histoire, et faire comprendre que l'espace de quelques secondes, un instant, suffit à créer un lien de solidarité. Créer un lien entre deux univers afin d'évoquer une vision partagée. C'est juste un aperçu du monde.
Alors partir.
Se perdre, s'autoriser en fait ! S'autoriser à prendre le temps prévu pour se perdre. Et le faire photographiquement.
Le voyage a ça de bon de par son intensité qu'il laisse place aux émotions sociales. Rien ne porte à conséquences tant que l'instant présent s'initie et se termine bien. Une fois le chemin continué, il ne restera de toutes manières que les souvenirs des bons moments.